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Lettre d'un copropriétaire à un autre copropriétaire
Monsieur,
L’assemblée générale des copropriétaires aura lieu en octobre prochain. C'est l’occasion de revenir sur l’opportunité de résilier le contrat qui nous lie au cabinet de gestion immobilière X.
Au total, hors frais de gestion, les charges de copropriété se sont élevées à 4950 euros. Ce montant me semble d'autant plus élevé que l’immeuble ne dispose pas d’ascenseur et qu’il n'y a aucune dépense d’eau chaude. Les frais de syndic pour l’année passée se sont élevés à 1263 € soit plus de 20 % du montant total des charges.
Les salaires de la femme de ménage se sont élevés, hors charges sociales à 1660 €, ce qui représente une rémunération mensuelle de 138 euros soit 17,65 euros de l'heure (sur la base de 2 heures de ménage hebdomadaire sur 47 semaines). Il me semble qu'il y là un abus car la configuration des lieux n’exige pas deux heures d’entretien hebdomadaire.
J’avais déjà évoqué en assemblée générale la possibilité de résilier le contrat de gestion passé avec le cabinet X. Ni Madame S., ni Monsieur et Mme B. n’avaient alors souhaité remettre en cause cette solution qui leur paraissait la meilleure pour éviter tout conflit entre copropriétaires.
Je renouvelle pourtant ma proposition d'aborder en assemblée générale ce projet.
Je pense que vous êtes le mieux placé pour assurer le peu de gestion comptable qu’exige la copropriété. Aucune compétence particulière sinon la rigueur et l’honnêteté ne sont nécessaires et je ne doute pas que vous témoignez des deux.
La femme de ménage pourrait être rémunérée en chèque emploi-service afin d’alléger au maximum la gestion et il ne vous resterait dès lors plus qu’à suivre la comptabilité ordinaire (eau commune, électricité commune, assurance). Le conseil syndical vous appuierait pour ce qui concerne l’entretien du bâtiment.
En espérant que cette proposition dont je fais part à Mr et Mme B. et à Mme S. puisse aboutir, je reste à votre disposition pour en parler de vive voix.
Cordialement.
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Lettre d'un père de famille au directeur d'un service éducatif
Monsieur,
Je tiens à vous faire part de mes inquiétudes concernant l’évolution de mes enfants et en particulier de mon fils pour lequel je souhaiterais une intervention éducative.
Mariés depuis 1988, nous avons eu 3 enfants. L’aîné, S., va avoir 13 ans. La cadette, M., en aura 9 le mois prochain. Notre dernier enfant, M., est âgé de 4 ans et demi.
S. est actuellement pris en charge dans un établissement médico-social pour des troubles sévères du langage. Il y a été accueilli en 2001 et devrait faire l’objet d’une réorientation dans le courant de l’année prochaine. Externe, il se déplace seul entre notre domicile et cet établissement, situé à V.
Notre situation familiale est délicate. Nous sommes en effet, mon épouse et moi-même, en instance de divorce mais résidons toujours sous le même toit et je me suis toujours appuyé sur elle pour assurer l’éducation de nos enfants en lui en déléguant les principales responsabilités.
Durant les week-ends, elle regagne avec nos enfants sa famille qui vit à G. Je connais bien le quartier où se passent ces week-ends puisque nous y avons longtemps habité. Le trafic de drogue y est habituel et les jeunes enfants y sont souvent employés par les dealers pour surveiller les zones dans lesquelles ils opèrent.
Je crains pour mon fils. Il s'exprime mal, il a du mal à se faire comprendre et il peut être tenté de faire n’importe quoi, par défi ou besoin d’affirmation.
Vos éducateurs ont plusieurs fois attiré notre attention sur sa conduite pendant ses déplacements entre votre établissement et notre domicile. Durant ces trajets, il peut, malgré ses troubles, s’adresser facilement à des inconnus et il lui arrive d'errer sans surveillance.
Par ailleurs, il entre dans l’adolescence, commence d’obéir plus difficilement, et sa mère a du mal à s’en faire respecter.
Il ne court pas de grands risques dans notre quartier mais, lorsqu’il est à G., il est souvent sans surveillance, ce qui l'expose à des dangers divers.
Aussi sollicité-je une intervention éducative en sa faveur, de manière à les prévenir.
Me tenant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
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Lettre d'un père à sa fille
Ma chère fille,
Nos rendez-vous sont décidément bien souvent marqués par ton absence ou une forme chronique de retard qui me chagrine.Que dois-je penser de tes excuses qui, sur le fond, reviennent toujours à prétexter que tu avais autre chose à faire.
Durant tes premières années, quand j’étais encore souvent disponible, je t’emmenais souvent en promenade. Peut-être as-tu encore le souvenir de ce vieux sac à dos qu'on m'avait prêté et sur lequel je t'installais. Les devantures des boutiques offraient à ton regard une profusion d’objets et je veillais à te laisser tout le temps nécessaire pour en faire l'inventaire, nommant, décrivant, précisant la fonction de chacun de ceux qui avaient retenu ton attention. Jeune père attentif et maladroit, il me semblait ainsi encourager ta curiosité. Mais je veillais à te faire comprendre que je n’avais pas les moyens de la satisfaire d'une autre manière car plutôt fauché à l’époque, je n’aurais pu céder à tes convoitises.
A posteriori, je me demande si, ce faisant, je n'ai pas contribué à t'inoculer le goût de tout et l'indécision du choix. Je ne suis certainement pas seul coupable. Côté paternel, ton grand-père mettait un point d'honneur à suspendre son jugement. Cette posture était pour lui lune manière de s’opposer au dogmatisme qu'il avait en horreur. Ta grand-mère a porté très haut, parfois jusqu'à des sommets pathologiques, l'indécision et les hésitations. Tu n'as peut-être pas échappé à cet atavisme. D'expérience, c'est une vraie plaie.
Peut-être aussi trouves-tu, dans la multiplication des rendez-vous manqués, une revanche inconsciente contre moi qui à mesure que tu grandissais, me faisait plus absent. Mais quoi qu'il en soit, ces faux pas sont désagréables et je souhaite de tout cœur que tu sois plus respectueuse de tes engagements. On peut supporter ces manquements dans la sphère intime mais ils t'exposeront aux plus amères déconvenues dans le monde des affaires où les engagements reposent sur le respect de la parole donnée.
Sois en consciente et tiens en compte.
Je t'embrasse.
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